Heureux ceux qui m’aident à vivre l’automne de ma vie...
Heureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes pieds déformés.
Heureux ceux qui conversent avec moi bien que j’aie désormais quelque peine à bien entendre leurs paroles.
Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer et mes idées à s’embrouiller.
Heureux ceux qui, en perdant du temps à bavarder avec moi, gardent le sourire.
Heureux ceux qui jamais ne me font observer : « C’est la troisième fois que vous me racontez cette histoire ! ».
Heureux ceux qui m’assurent qu’ils m’aiment et que je suis encore bonne ou bon à quelque chose.
Heureux ceux qui m’aident à vivre l’automne de ma vie…
Merci à celle qui sait essuyer délicatement la larme qui coule le long de la joue.
Merci à celui qui sait tendre le verre pour étancher la soif.
Merci à celle qui sait faire manger dignement.
Merci à ceux qui aiment tout simplement.