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Saint Jean-Paul II : Lettre sur le Rosaire

jean paul 2 chapelet

Cette magnifique et intemporelle lettre de Saint Jean-Paul II à re-lire ou à re-découvrir, en particulier au mois d'octobre, détaille l'historique du Rosaire ainsi que tous les bienfaits d'une telle prière.

Vous pouvez aussi vous inspirer de Comment méditer les mystères du Rosaire ou encore des Dix paroles fortes de Benoît XVI sur la puissance de guérison du rosaire.

Tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique, dont il est presque un résumé. En lui résonne à nouveau la prière de Marie, son Magnificat permanent pour l’œuvre de l’Incarnation rédemptrice qui a commencé dans son sein virginal. Avec lui, le peuple chrétien se met à l’école de Marie, pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l’expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d’abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur.
Depuis mes plus jeunes années, cette prière a eu une place importante dans ma vie spirituelle. Mon récent voyage en Pologne me l’a rappelé avec force, et surtout la visite au sanctuaire de Kalwaria. Le Rosaire m’a accompagné dans les temps de joie et dans les temps d’épreuve. Je lui ai confié de nombreuses préoccupations. En lui, j’ai toujours trouvé le réconfort.

« Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. En effet, sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité, c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine. »

Certaines circonstances historiques ont contribué à une meilleure actualisation du renouveau du Rosaire. La première d’entre elles est l’urgence d’implorer de Dieu le don de la paix. Le Rosaire a été à plusieurs reprises proposé par mes Prédécesseurs et par moi-même comme prière pour la paix. Au début d’un millénaire, qui a commencé avec les scènes horribles de l’attentat du 11 septembre 2001 et qui enregistre chaque jour dans de nombreuses parties du monde de nouvelles situations de sang et de violence, redécouvrir le Rosaire signifie s’immerger dans la contemplation du mystère de Celui « qui est notre paix », ayant fait « de deux peuples un seul, détruisant la barrière qui les séparait, c’est-à-dire la haine » (Ep 2, 14). On ne peut donc réciter le Rosaire sans se sentir entraîné dans un engagement précis de service de la paix, avec une attention particulière envers la terre de Jésus, encore si éprouvée, et particulièrement chère au cœur des chrétiens.

Le Rosaire est une prière orientée par nature vers la paix, du fait même qu’elle est contemplation du Christ, Prince de la paix et « notre paix » (Ep 2, 14). Celui qui assimile le mystère du Christ – et le Rosaire vise précisément à cela – apprend le secret de la paix et en fait un projet de vie. En outre, en vertu de son caractère méditatif, dans la tranquille succession des Ave Maria, le Rosaire exerce sur celui qui prie une action pacificatrice qui le dispose à recevoir cette paix véritable, qui est un don spécial du Ressuscité (cf. Jn 14, 27; 20, 21), et à en faire l’expérience au fond de son être, en vue de la répandre autour de lui.

Le Rosaire est aussi une prière de paix en raison des fruits de charité qu’il produit. S’il est bien récité comme une vraie prière méditative, le Rosaire, en favorisant la rencontre avec le Christ dans ses mystères, ne peut pas ne pas indiquer aussi le visage du Christ dans les frères, en particulier dans les plus souffrants. Comment pourrait-on fixer, dans les mystères joyeux, le mystère de l’Enfant né à Bethléem sans éprouver le désir d’accueillir, de défendre et de promouvoir la vie, en se chargeant de la souffrance des enfants de toutes les parties du monde ? Comment, dans les mystères lumineux, pourrait-on suivre les pas du Christ qui révèle le Père sans s’engager à témoigner de ses « béatitudes » dans la vie de chaque jour ? Et comment contempler le Christ chargé de la Croix et crucifié sans ressentir le besoin de se faire le « Cyrénéen » de tout frère brisé par la souffrance ou écrasé par le désespoir ? Enfin, comment pourrait-on fixer les yeux sur la gloire du Christ ressuscité et sur Marie couronnée Reine sans éprouver le désir de rendre ce monde plus beau, plus juste et plus proche du dessein de Dieu.

Saint Jean-Paul II, Lettre sur le Rosaire, 16 octobre 2002

Commentaires  
#3 Nadège 08-06-2020 20:07
Le Saint Rosaire est devenu ma prière quotidienne d'amour à Marie qui me fait connaître vraiment son Fils.
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#2 Eugénie 15-07-2019 18:16
Le rosaire m'a donné le goût de prier.
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#1 Edwige 07-12-2018 10:12
Le rosaire m'a permis de me rapprocher du Christ. Merci !
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Cardinal Parolin en Ukraine: implorons Dieu pour le miracle de la paix

 

Le secrétaire d'État du Saint-Siège, envoyé par le Pape en Ukraine, a présidé la messe au sanctuaire marial de Berdytchiv, à 150 kilomètres de Kiev. Il a conseillé aux fidèles de «ne pas perdre la foi même s'il semble que le mal ait le dessus ». Le cardinal Parolin a aussi exhorté l'Église à prier sans cesse « pour que Dieu convertisse les cœurs de ceux qui, s'étant éloignés de ses voies et devenus esclaves de leur propre orgueil, sèment la violence et la mort, piétinant la dignité des enfants.

Le cardinal Pietro Parolin se fait l'écho de l'appel à la paix du Pape et du peuple ukrainien depuis le sanctuaire de Notre-Dame du Mont Carmel à Berdytchiv, l'un des centres spirituels de la communauté catholique du pays, cher à ceux qui professent le rite latin et qui concluent les célébrations de leur pèlerinage.

L'histoire du sanctuaire

« Rien n'est impossible à Dieu, a répété le représentant du Vatican, rassurant les fidèles que le Pape est proche et partage la douleur des Ukrainiens à qui il tend « son étreinte paternelle ». L’homélie prononcée presque entièrement en ukrainien par Mgr Edward Kawa, auxiliaire de l'archidiocèse de Lviv des Latins -à l'exception de la salutation initiale et de la prière finale à Notre-Dame du Mont Carmel récitée par le cardinal Parolin- a fait mémoire du premier miracle qui a marqué l'histoire de ce lieu de culte.

Mettre à la place d'un cœur de pierre un cœur de chair

Les événements relatés dans la première lecture, tirée du premier livre des Rois, l'épisode connu comme le sacrifice du prophète Élie sur le mont Carmel, sont racontés à nouveau. À la lumière de ce récit, l'Église ukrainienne doit être « prophétique ».

Quand il n'y a plus de force pour prier, faire confiance à Dieu

«Ne perdez jamais la confiance et l'espérance en Dieu, surtout aujourd'hui, quand il semble que le mal ait le dessus, quand les horreurs de la guerre, la douleur des nombreuses victimes et les destructions massives sapent la foi en la bonté divine, quand les bras nous tombent et que nous n'avons même plus la force de prier».

Textes et photo extraits de VATICAN NEWS

 

 

 

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Angélus : le Pape prône le repos contre «la dictature du faire»

 

 

Revoir l'intégralité de l'Angélus du 21 juillet 2024

L’alliance du cœur et de la lenteur. Avant de réciter la prière mariale de l’Angélus, dimanche 21 juillet, place Saint-Pierre, le Pape a exhorté chacun à cultiver son désert intérieur au milieu du bruit et de l’affairisme quotidiens. Seule manière selon lui d’être présent pour son prochain, sous le regard de Dieu.

« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu ». Méditant sur l’Évangile selon saint Marc de ce dimanche 21 juillet, qui reflète la compassion de Jésus devant la foule qui l’attendait « comme des brebis sans berger », le Souverain pontife est revenu sur ce binôme en apparence « inconciliable » formé par le repos et la compassion.

La compassion ne s'éprouve que le cœur reposé

Ce repos proposé par Jésus n'est pas une fuite du monde ou une retraite dans le bien-être personnel, a précisé le Successeur de Pierre, au contraire, face aux personnes perdues, il éprouve de la compassion. L'Évangile nous apprend donc que ces deux réalités -repos et compassion- sont liées : « ce n'est que si nous apprenons à nous reposer que nous pourrons avoir de la compassion ».

“Ce n'est que si nous apprenons à nous reposer que nous pourrons avoir de la compassion.”

Un tête-à-tête entre Dieu et soi-même

Et l’évêque de Rome d’interpeller fidèles et pèlerins de ce mois de juillet : « Est-ce que je sais m'arrêter au cours de ma journée ? Est-ce que je sais prendre un moment pour être avec moi-même et avec le Seigneur, ou est-ce que je suis toujours pris dans la course des choses à faire ?» En cette période estivale, François a donc exhorté chacun à trouver un peu de « désert » intérieur au milieu du bruit et des activités quotidiennes.

Textes et photo extraits de VATICAN NEWS

 

 

Actualités

Établissement Français du Sang : Sensibilisation don de sang, plasma, plaquettes

 

 Sensibilisation don de sang, plasma, plaquettes.

« La région PACA est une région où nous consommons énormément de produits sanguins mais nous n’arrivons pas à collecter suffisamment.

Nous dépendons donc de la générosité des autres régions pour soigner les malades et accidentés.

Or, cette année, est une année particulière, car la région Ile de France ne va pouvoir collecter comme à son habitude en raison des Jeux olympiques et paralympiques.

De plus, la période estivale marque une baisse de mobilisation des donneurs alors que les besoins, eux, sont en constante augmentation. 

Maison du don 3 rue Galléan, 06000 Nice

Ouverte tous les jours du lundi au samedi. 9h30 – 16h30 non-stop, sauf le jeudi de 11h à 18h.

Les collations et repas sont évidemment toujours en vigueur pour nos précieux donneurs. »

Texte et photo produits par Établissement Français du Sang 

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La fresque de Sainte Rita

 

Le 22 mai de chaque année, nous célébrons la fête de Sainte Rita. Un reportage a été consacré à la fresque décorant un pan de mur de l'Oratoire de l'Église. 

Sophie a rencontré  Marianne Hervy auteure de ce quadriptyque relatant les épisodes de la « Sainte Patronne des causes perdues et des causes désespérées ».

Le reportage complet est à retrouver dans la Revue de Sainte Rita.

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