Notre Eglise

Historique de l'Eglise de l'Annonciation (Eglise Sainte Rita)

Tableau de l'Annonciation de Marie
L'Annonciation de Marie
œuvre du peintre russe Chevelkine (1829)

L'Eglise de l'Annonciation est l'une des plus anciennes de Nice. On peut établir la date de son érection vers l'an 900 de l'ère chrétienne. Dédiée à l'apôtre Jacques le Majeur pendant 935 ans, dont 893 comme paroisse, elle fut la deuxième, en importance, des quatre paroisses de la ville de Nice. L'église qui abritait entre autre l'autel de Saint-Érasme, patron des navigateurs, était celle de la paroisse de la Marine.

En 1604, après l'administration paroissiale des Bénédictins, les pères Carmes desservirent l'église en y établissant la confrérie « Notre Dame du Mont Carmel ». L'église étant en très mauvais état, les pères décidèrent en 1676 de la reconstruire. Afin de pouvoir agrandir l'église qu'ils jugeaient « trop étroite, incommode et obscure », ils achetèrent une maison contiguë à l'ouest sans laquelle tout agrandissement était impossible, mais n'obtinrent pas le transfert de la loggia qui était accolée au nord du bâtiment. La première pierre de la nouvelle construction est posée le 15 mai 1677. Vers 1685 l'église est achevée, mais des travaux de finition et d'embellissement se poursuivront pendant cinq ans. Ce n'est qu'en 1740-1741 qu'un clocher sera rajouté à l'édifice.

En 1793, par décret du gouvernement de la Terreur, l'église fut fermée et réduite à un dépôt de sel. Douze ans plus tard, en 1806, elle fut restaurée et rouverte au culte. À partir de ce moment toutefois, l'église n'était plus paroissiale, mais simplement un lieu de culte dépendant de la paroisse du Gesù. Le prêtre et théologien Borelli et, plus tard, l’abbé André Gilli travaillèrent beaucoup l'un et l'autre à la restauration de la chapelle.

Le 16 juillet 1834, fête de Notre Dame du Mont-Carmel, un grave incendie éclata dans l’église et détruisit le grand tableau de l'abside. Il s'agissait d'un tableau représentant la Transfiguration de Jésus-Christ devant les trois apôtres Pierre, Jean et Jacques le Majeur (titulaire de l'église), œuvre importante du peintre Domenichino. Le tableau fut remplacé par celui de L'Annonciation, œuvre du peintre russe K.A. Chevelkine (1829). Le tsar Alexandre Ier en avait fait don au général comte Alexandre Michaud de Beauretour. Ce dernier, né à Nice et mort à Palerme en 1841, fut aide de camp du tsar et commandant militaire de la Russie impériale. Après l'incendie, Michaud offrit le tableau à l’église. C’est à partir de ce jour que l'église changea de titulaire et fut appelée « Eglise de l'Annonciation ».

La façade fut rénovée en 1836.

En 1844, Monseigneur Galvano, évêque de Nice, la confia aux pères Oblats de la Vierge Marie qui entreprirent une restauration complète de l'édifice, avec notamment l'exécution des portes en noyer sculpté vers 1845 (encore visibles aujourd'hui).

En 1934, le père Andrea Bianco, alors recteur de l'église, y introduisit le culte à Sainte Rita en installant une statue de la sainte dans le premier autel latéral en entrant dans l'église. La dévotion des Niçois à sainte Rita n'a cessé depuis lors de grandir à tel point que l'église est davantage connue aujourd'hui sous le vocable d'Eglise Sainte Rita, que sous son nom véritable d'église de l'Annonciation.

En 1983, de nouveaux travaux réalisés sur la façade permettent de dégager l'inscription du linteau. En 1984-1985, les Pères Oblats, grâce à la collaboration des fidèles, ont effectué d'importantes rénovations afin qu'aujourd'hui encore on puisse admirer la beauté artistique et la richesse de la décoration.

Au fil des restaurations successives, deux autels seulement ont changé : celui de la Sainte Croix remplacé par Sainte Rita en 1934 et celui de Saint Joseph restitué à Saint Érasme.

Les Carmes à Nice

Les Carmes proviennent de la fusion, en Terre Sainte, de divers ordres religieux et furent rapatriés en Europe après la perte de la Palestine croisée. Ils reçurent leur statut définitif en 1247. Comme pour d'autres ordres religieux, l'histoire des Carmes à Nice est une longue série de pérégrinations. L'ordre s'installa vers 1319 sur la rive droite du fleuve, au débouché du Pas du Paillon, sur le site de l'actuelle rue Paradis dont le nom viendrait d'ailleurs de leur jardin. A l'instar des Augustins et des Cisterciennes, ils se replièrent en ville au début du XVe siècle, à la suite des drames du XIVe finissant et s'installèrent à la charnière de la ville haute et de la ville basse, à la porte de Majesté ou de Bonserret, sur une butte où ils voisinent avec le palais communal d'alors et la tour de l'horloge (haut de la rue du Château actuelle). En 1406, ils y font construire une église et un couvent. Ils y demeurent jusqu'en 1558, quand la ruine de leur couvent, trop exposé au siège de 1543 et les travaux de rénovation et de modernisation du Château les chassent de ce site. Ils vont alors s'établir à Saint-Jacques.

Derniers articles
Actualités

Sur la route des vacances, l’appel de nos églises à évangéliser

La beauté intérieure des églises et leurs trésors laissent rarement indifférent, observe notre chroniqueur Jean-Étienne Rime. Un vitrail, une statue ou un chapiteau peuvent créer des liens entre visiteurs avertis et touristes curieux : avec notre concours, l’art sacré peut créer du dialogue et poursuivre son œuvre d’évangélisation.

Cet été, certains sont sportifs, d’autres se contentent de la plage et d’autres encore visitent les merveilles de notre pays avec un appétit culturel évident et beaucoup se partagent entre ces différentes activités. Pour eux, la France offre des lieux d’exploration quasi infinis et les sites, monuments, œuvres d’art issus de notre patrimoine chrétien forment un tout essentiel, inévitable pour les laïques militants, indispensable pour les amateurs d’histoire et d’art. En cette période de vacances alors que du temps se libère, l’art sacré nous parle ainsi que sa raison d’être : l’appel à évangéliser.

L’art religieux nous appelle

Que seraient les paysages d’Europe sans l’art sacré ? Églises, cathédrales ou simples chapelle, dans la moindre commune (ou paroisse) l’on trouve une pietà, une conversion de saint Paul ou une Sainte Famille réalisée par un artiste célèbre ou anonyme. Ouvrons la porte d’un musée et si les thèmes sont variés, l’on ne manquera pas une œuvre religieuse de Rubens, de Courbet — qui pourtant n’était pas très religieux — ou de Matisse. Ces tableaux ou sculptures ont été commandés par des princes de sang ou d’Église, des fidèles de toutes conditions pour honorer des lieux de vie et de prière en les marquant de leur foi avec une œuvre qui dépasse le temps humain.

Aujourd’hui, l’art sacré reste une valeur sûre, achetée à prix d’or dans les maisons de ventes aux enchères et l’on peut même s’étonner de l’engouement du Louvre d’Abu Dhabi pour une représentation du Christ. Plus actuel que jamais, l’art religieux nous nous appelle à poursuivre la démarche de cette foule infinie de mécènes et de créateurs au service du Créateur.

Texte et photos extraits de ALETEIA

 

{jcomments on}

Actualités

Messe au Timor oriental

Lors de la messe au Timor oriental, François appelle à s’inspirer des petits.

Environ 600 000 personnes étaient réunies pour assister à la messe présidée par le Pape François à quelques kilomètres de la capitale timoraise ce mardi 10 septembre. Dans son homélie, le Saint-Père a réfléchi sur le plus beau don de Dieu, le don de son fils Jésus à l’humanité, qui invite chacun à se faire petit au milieu des petits.

Sous une chaleur écrasante, à 16h30 heure locale, le Pape a présidé la célébration de l’Eucharistie, entouré par près de la moitié de la population est-timoraise réunie sur la place de Taci Tolu.

Reprenant la première lecture tirée du livre d’Isaïe, le Saint-Père a d’abord médité sur la promesse de ce prophète, la naissance d’un enfant. À l’époque d’Isaïe, a rappelé le Pape, Jérusalem était riche matériellement mais pauvre spirituellement. Dressant un parallèle avec aujourd’hui, François a expliqué que dans un monde « où il y a un grand besoin de conversion, de miséricorde et de guérison », ce ne sont ni les armes, ni les troupes ni l’argent, mais bien la naissance d’un enfant qui vient ouvrir « un avenir d’espérance et de joie »

Dieu se fait proche par un enfant

Ensuite, inspiré par l’Évangile de l’Annonciation lu au cours de la messe, dans lequel Marie apprend qu’elle va devenir la mère du Sauveur, le Saint-Père a évoqué la joie qui existe partout dans le monde lorsqu’un enfant nait. Une joie simple et universelle, qui cache un amour encore plus grand, celui de Dieu, a-t-il assuré.

“La proximité de Dieu passe par un enfant, Dieu se fait enfant, et ce n'est pas pour nous étonner ou nous émouvoir, mais pour nous ouvrir à l'amour du Père et nous laisser façonner par lui, pour qu'Il puisse guérir nos blessures, régler nos différends, mettre de l'ordre dans l'existence.”

Texte et photo extraits de Vatican News

 

{jcomments on}

Sainte Rita

La vie de Sainte Rita

Tableau de Rosa Sylvia Guibert (1951) Eglise de l'Annonciation Chapelle Sainte Rita, Nice

Sainte Rita, sainte des causes perdues et désespérées, vécut de 1381 à 1457.

Cinq siècles plus tard sa vie continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde. Une vie où se côtoient phénomènes mystiques et simplicité du quotidien, une vie chargée de grandes souffrances mais vécue dans la joie « d’aimer sans compter ».

Jeune fille Rita est déjà toute tournée vers Dieu. Mariée par obligation familiale à un homme rude, elle surmonte par sa douceur et sa patience les difficultés initiales de son mariage. Elle vit dix-huit années de bonheur avec l’homme dont elle aura deux enfants. Elle a 36 ans lorsqu’il est traîtreusement assassiné. Quelques temps plus tard, elle perd ses deux enfants.

Entrée au monastère elle s’immerge dans une intense vie de prière. Son union intime au Christ crucifié se manifeste par le stigmate de l’épine. Elle accueille tous ceux qui viennent demander son aide et sa prière.

Toute la vie de Sainte Rita respire l’amour de Dieu et la confiance totale en sa Providence.

Mourante, Rita demande à sa cousine d’aller lui cueillir une rose. Bien qu’en « plein hiver » la parente trouve la rose. Cet épisode est à l’origine de l’image où l’on voit Sainte Rita répandre des roses, symbole des grâces qu’elle obtient pour ceux et celles qui font confiance en l’intercession de « la sainte des causes désespérées et des cas impossibles. »

{jcomments off}

Notre Eglise

L'Église Sainte Rita à Nice, le film

 
 Onze minutes de ferveur, de foi et de beauté à partager !
 Découvrez des épisodes de la vie de Sainte Rita , sainte des causes perdues et désespérées, qui vécut de 1381 à 1457 et dont la vie continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde. 
Laissez-vous guider par le Père Patrice Véraquin , omv, pour une visite de l'Église, Sanctuaire de Sainte Rita à Nice.
 
Un historique succinct sur la Congrégation des Oblats de la Vierge Marie vous renseignera sur le le Père Bruno Lantéri fondateur de la congrégation.
 
Vous apprendrez qu'en 1955, la revue Sainte Rita a été fondée par un Père Oblat développant ainsi le culte de la Sainte en France et à l'étranger.
 
Des moments forts du 22 mai 2024 vous feront vivre ou revivre la Fête de Sainte Rita 2024.

 

 

{jcomments on}