Dimanche 21 mars 2010. Il est 5h30, je n’arrive pas à dormir. Est-ce que je vais aller à Cascia ou non ? J’ai dû remettre cela deux fois déjà. Il faut dire que mon histoire médicale n’est pas très brillante. Je suis suivie par un cardiologue depuis plusieurs années (je souffre de fibrillation auriculaire paroxystique avec une hypertrophie conséquente du ventricule gauche) et j’ai tout un cocktail de médicaments à prendre chaque jour. À la moindre émotion un peu forte, tout se dérègle : arythmie, oppression, vertiges, problèmes respiratoires etc. Alors je me demande, ce pèlerinage est-il bien pour moi ? Et pourtant j’aimerais tant y aller, j’en rêve depuis si longtemps. Je me dis qu’au pire, si ça ne va pas, je pourrai rester à l’hôtel, dans le village où a grandi Sainte Rita. J’y vais ?
J’ai fini par me laisser convaincre. Nous arrivons à Roccaporena en fin d’après-midi. De la fenêtre de ma chambre, j’aperçois le Scoglio, lieu de prière privilégié de la jeune Rita. Merveilleux ! J’aimerais tant y monter, tout mon être le désire mais ça semble totalement impossible. Juste de parcourir les quelques mètres qui séparent l’église du village de l’hôtel m’épuise ; les quatre marches pour aller au restaurant me scient les jambes. Or le Scoglio, ça représente 120 mètres d’ascension ! Est-ce bien raisonnable de tenter l’aventure ? Franchement, non !
Le Père cherche à me rassurer : « D’autres personnes, me dit-il, ont déjà réussi alors qu’elles n’étaient pas en très bonne condition physique. Le groupe prend son temps pour monter, on reste ensemble et on ajuste le pas à ceux qui sont moins rapides ; on s’arrête à chaque station du chemin de croix, etc. Si ça ne va pas, vous redescendrez tout simplement... ». Mais moi je sais que si je commence, il faudra que j’aille jusqu’au bout. Je suis inquiète. Je ne dors pas de la nuit, je tourne et retourne la question : c’est insensé, j’ai de la difficulté à me rendre à l’hôtel, je ne réussirai jamais, je vais ralentir le groupe. Mais c’est mon rêve depuis tant d’années et j’y suis presque. Essaie au moins... Insomnie garantie.
Vendredi matin, j’ai pris ma décision : j’y vais. Je me joins au groupe devant l’hôtel. Un homme plutôt solide s’offre pour m’accompagner, Deo gratias ! Chemin faisant, il me raconte qu’il a perdu son épouse il y a quelques mois à peine et qu’il l’a accompagnée dans sa longue maladie. Il n’est pas pressé, il me comprend, il me rassure.
Nous commençons la montée. À la deuxième station je suis épuisée, je me dis que je n’aurais pas dû venir mais il est trop tard maintenant. Toutefois le groupe progresse très lentement de sorte que je ne reste pas seule derrière ; il y en a même qui me suivent ; cela m’apaise. Je continue l’ascension. Je me dis que ça ne serait pas plus difficile de gravir l’Everest. J’ai mal aux jambes, au cœur, je manque de souffle, j’ai très chaud, je suis au bout de mes forces (et même au-delà). Curieusement, je me sens capable de continuer sans me mettre en danger. Alors je continue.
Enfin, la dernière étape, plus que quelques marches avant la petite chapelle sise sur le haut du rocher. On entre par une porte étroite, sur le côté. Ça y est, nous y sommes. Je m’assieds, faisant cercle avec les autres pèlerins autour du rocher. Je goûte le temps de prière. Nous récitons le Notre Père en nous tenant la main, je crois que c’est le plus beau Notre Père de ma vie. Je savoure ma victoire ou plutôt notre victoire, celle de mon samaritain qui a été vraiment providentiel, et celle de l’Esprit qui m’a soutenue et m’a permis de surmonter mes craintes.
La descente se passe plutôt bien et même la (légère) montée vers l’hôtel se fait avec aisance. Etonnant ! Le lendemain matin, samedi, je m’attendais à payer cher le prix de cette audace, à savoir courbatures, mal aux jambes, malaises cardiaques et le reste et j’en passe et des meilleures... Eh bien non ! Ça allait très bien, rien de particulier, pas de représailles de mon pauvre corps que j’avais poussé dans ses derniers retranchements, dans lequel j’avais puisé jusqu’à l’épuisement. Non rien. Merci mon Dieu.
Quelques semaines après le pèlerinage, je vais à mon rendez-vous habituel avec le cardiologue. Celui-ci m’ausculte et me regarde en me disant : « Votre cœur a repris sa taille normale. C’est parfait ! ». J’en ai le souffle coupé. Très étonné, il me demande si j’ai fait quelque chose de particulier ces derniers temps. Je lui parle de mon pèlerinage à Cascia. Alors il me dit : « Vous devriez en faire plus souvent des pèlerinages ! ».
Depuis lors je vais nettement mieux. Les symptômes de ma maladie ont beaucoup diminué. Le suivi médical continue avec les médicaments mais je me sens tellement bien. Je n’étais pas allée à Cascia pour être guérie, mais pour remercier. Tant de grâces reçues du Seigneur par l’intercession de Sainte Rita ces dix dernières années ! Contre toute attente, Il m’attendait au sommet de l’impossible Scoglio pour me redonner une sérénité dans mon corps et dans mon cœur comme je n’en avais pas connue depuis longtemps. Si bien que, en vérité, je peux dire avec Marie : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, saint est nom ». Oui, béni sois-tu Seigneur, maintenant et à jamais !
Josyane B.
Le mardi 13 juin, l’Eglise fête saint Antoine de Padoue. Ce saint portuguais fait l’objet d’une très forte dévotion chez les catholiques. Grand théologien, il est un des docteurs de l’Eglise. Si sa spiritualité franciscaine inspire de nombreux chrétiens, c’est aussi pour ses miracles et ses grâces du quotidien qu’il est tant prié.
Saint Antoine, le thaumaturge : Durant sa vie, saint Antoine permit de nombreuses guérisons et miracles. Ceux-ci continuèrent après sa mort, tant et si bien qu’il fut canonisé seulement 11 mois après sa mort. Nous aussi, nous pouvons confier nos prières et nos demandes, même désespérées, à ce grand saint, appelé aussi “le saint aux miracles”.
Saint Antoine, qui retrouve ce qui est perdu : Ayant retrouvé des manuscrits disparus dans une grotte, frère Antoine est devenu le saint à qui nous confions ce que nous avons égaré : un objet, une personne, notre espérance… Avec confiance, nous pouvons lui demander de nous aider à retrouver ce qui nous manque tant.
Saint Antoine, patron des amoureux : Que l’on cherche l’âme sœur, que l’on souhaite raviver un amour perdu, que l’on veuille fortifier notre couple, saint Antoine accueille les peines et les espérances du cœur.
En ce mois de juin, à travers une treizaine (le 13 étant le chiffre de saint Antoine, nous pouvons le prier 13 jours durant, plutôt que les neuf jours associés à une neuvaine traditionnelle) ou les litanies de saint Antoine, n’hésitons pas à prier ce grand saint, si proche de nous.
Alice Ollivier pour Hozana.org
Photo : Lamiot, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
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« Je remercie Sainte Rita d’avoir touché́ mon cœur, peut-être qu’elle m’a choisie pour que je m’occupe d’elle. »
Un après-midi d’avril 2019, j’ai découvert avec ma voisine, la chapelle de Sainte Rita de l’église de Saint-Georges-de-Montclard. Cet endroit modeste s’identifie aux chapelles de mon pays, le Pérou.
Le dimanche 26 mai 2019, jour de la fête des Mères, j’organise un repas de fa- mille. Vers 16h, je décide de visiter Sainte Rita. Un silence solennel m’enveloppe et quelques cierges brulent autour de Sainte Rita. Levant mon regard vers elle, je suis déconcentrée dans ma prière. La statue de Sainte Rita est recouverte de cire fondue ! Il est 16 h 48 et l’église va bientôt fermer. Je me précipite chercher mon époux : « Tu dois venir ! Sainte Rita a été vandalisée ! » Avec une grande émotion et beaucoup de délicatesse, nous la nettoyons. Choqués par cet acte de vandalisme, nous en informons les autorités.
Cette même année, revenant d’un long voyage, je retourne prier Sainte Rita. Une semaine après ma prière, mon vœu s’est réalisé́ ! Je suis intimement convaincue que Sainte Rita m’a entendue. Dans le silence et la lumière de l’automne, je suis revenue à la chapelle pour la remercier, mon cœur débordant de gratitude.
À partir de cet instant, je décide de faire quelque chose pour « elle ». J’entre- prends de nettoyer son espace, puis toute l’église. Régulièrement, j’assume cette tâche. Je ressens le besoin de prendre soin de Sainte Rita et de l’église. Pendant la période du covid, l’église est restée fermée. Dès sa réouverture, j’ai repris avec joie et régularité́ ce ménage. Je continue de m’occuper volontairement et avec joie de l’entretien de la chapelle.
Quelques mois plus tard, encouragée par mon époux, je décide de créer l’Association Sainte Rita pour la Restauration de l’église de Saint-Georges.
Voilà̀ que naît ma mission !
Elena SEGUIN
Photo : Père Igor, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
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