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17 manières de prier sans en avoir l’air...

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Être chrétien, c’est croire que Dieu parle de multiples façons. La réponse, c’est la prière, mais ce n’est pas facile tous les jours. Voici les conseils de Maurice Bellet pour tous ceux que prier intimide !

1. Marcher de long en large dans une église romane, belle, assez grande Saint Philibert de Tournus par exemple, ou dans une église gothique Chartres, Reims, Bourges, ou baroque comme la Wieskirche et ne penser à rien, rien du tout, laisser le regard errer, laisser la pierre chanter, laisser le lieu dire et s’en aller, au bout d’un temps, sans aucune hâte.

2. Lire un livre de forte pensée avec un désir fort de la vérité sans avidité de savoir, sans prétention à disputer mais par goût, par amour de la vérité. Ouvrir la porte profonde à toute pensée qui vient et la laisser demeurer en paix afin qu’elle vienne à porter son fruit.

3. Ouvrir la Sainte Écriture, ouvrir seulement le Livre et partir en songerie, imaginer son propre livre, se raconter des histoires, laisser remuer ses propres vieux mythes de cruauté, de triomphe, de sensualité, de désespoir, d’amour, de charité avec le parfait narcissisme de ces choses-là et lire, dans le texte, deux mots.

4. Dire une demande du Notre Père, une seule, une seule fois.

5. Se désoler infiniment de ne pas prier, gémir intérieurement tout le jour d’être incapable de la moindre invocation, la moindre lecture pas même de l’Évangile, d’être là froid, sec, absent et heureux ailleurs sans Dieu, sans Christ, sans tout ça et en souffrir et décider enfin de s’en remettre là-dessus à Dieu et attendre, hors de toute pensée.

6. Dormir et le cœur veille.

7. Comme un petit enfant, dire des choses à Dieu prière, supplication, rage ou tendresse, regret ou jubilation, ça échappe, on ne s’en aperçoit même pas sinon quelquefois après coup. Celui qui parle ainsi en nous est l’enfant toujours à l’aurore de la vie, naïf comme la volonté divine.

8. Converser de choses et d’autres, et soudain il se fait sans mon Dieu qu’on l’ait voulu qu’on se met à parler de l’essentiel la vie, la mort, l’avenir de l’humanité l’amour, la vérité Dieu peut-être, et peut-être pas, la religion chrétienne, les grands chemins de l’homme. On en parle les uns aux autres sans haine, sans controverse, sans passion basse, mais parce que cela importe plus que tout le reste et qu’on en parle si peu souvent et dans la conversation celui qui croit en Jésus Christ laisse passer quelque chose de l’Annonce, pas tant parce qu’il s’y croit obligé que parce qu’il est comme ça, c’est en lui, sa parole porte la Parole et il arrive que quelqu’un écoute et le fond du cœur est ouvert.

9. Ouvrir la Sainte Écriture et ça y est ! Ce n’est pas un livre, ce n’est pas le Livre, c’est le lieu de la Parole qui s’entend par-delà les mots, rêve sans rêve en marge du texte, en son milieu résonance à travers toutes les épaisseurs de la vie, fontaine dont la source est invisible, pensées, images, paroles, mouvements sobres du cœur, la Lettre est nécessaire, l’esprit va car le sens de l’Écriture, c’est la vie sauve.

10. Désirer, désirer désespérément, désirer jusqu’à la douleur et la détresse jusqu’au grand vide amer, désirer que ce soit autrement, désirer la fin des cruautés des folies, de la bêtise, de l’abject, désirer la gaîté, la lumière, la tendresse, avoir si faim, avoir si soif du monde différent et de soi-même différent.

11. Écrire par plaisir, par goût, pour voir écrire, pour écouter ce que le bruit ordinaire recouvre ou embrouille y compris le bruit des mots. Laver les mots jusqu’à ce qu’ils soient tout purs et ronds et lisses ou bien aller par les chemins foisonnants ou bien refaire, indéfiniment refaire pour approcher un peu plus ce qui manque et insiste, écrire pour aller vers le point là-bas qui communique avec l’au-dessus et l’en deçà de tout mot.

12. Écouter la musique. La messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach par exemple spécialement Incarnatus, Crucifixus, Resurrexit ou bien autre chose, pas nécessairement de la musique religieuse mais écouter dans la profondeur, écouter le chant du nouvel Orphée présent à toute musique humaine, incarnation, crucifixion, jubilation. Si l’on peut, chanter soi-même et jouer de l’instrument, c’est encore mieux !

13. Se tenir dans la paix qui est l’harmonie des puissances au-delà (certes) du tourbillon, au-delà de l’abstention sereine, au-delà de l’abandon volontaire des héros, dans l’harmonie des puissances coïncidant avec la plus humble humilité, ceci dans le médiocre des jours, sans hauteur, sans savoir, et quelquefois sans grâce.

14. Sortir de l’église, quitter la célébration parce qu’on ne supporte plus, parce qu’on ne peut plus rester à cause du trop d’intensité et de hauteur de ce qui est censé se faire là, en contraste avec l’échec navrant de ce qui s’y passe en fait, quitter sans scandale, sans contestation, avec tristesse et le désir endurant que se lève à nouveau comment ? Comment ? La lumière du grand poème où s’inaugurent toutes choses.

15. Douter, intensément douter de Dieu ; quoi, il y aurait un Dieu bon et tout-puissant avec toute cette cruauté dans la nature, avec l’infernale cruauté humaine, les enfants crevant de faim, les exploités, les névrosés, les abrutis, les alcooliques, tous les déchets humains ? Elle est belle, l’image de Dieu ! Et qu’est-ce que Dieu sinon la pauvre petite idée élaborée sur la planète où nous sommes rien, au sein de l’univers éclatant vers des dimensions inimaginables. Objections, objections, agonie de Dieu au cœur de l’homme de foi. Il a répondu cent fois, mais il s’agit d’absence. Pauvre Dieu en agonie comme son Verbe identique à Lui au jardin des oliviers quand ses meilleurs amis dormaient… Ce n’est donc pas si peu de le veiller en son agonie.

16. Ni les images, ni le texte, ni le lieu ni l’heure ni la parole qui sourd du cœur ni la répétition lasse et attentive pas même le silence mais simplement le réel terriblement réel et plat, les choses, la surface la conversation sans but les tâches, les loisirs, manger, rêver, dormir, et la souffrance intolérable, indicible tellement souffrante qu’on n’en souffre pas, l’attente nue de ce qui doit venir au monde pour qu’il en soit sur la terre comme au ciel.

17. Travailler de ses mains à des tâches ménagères, à la couture, à son métier, à du bricolage et faire taire la radio et tout le brouhaha intérieur, écouter ce qui parle sans mots tandis que les mains s’occupent et occupent la surface de l’âme. Ou bien : conduire une automobile très détendu, attentif, courtois tandis que cette occupation laisse libre une pensée sans pensée qui mûrit ailleurs.

Maurice Bellet

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